A fine Eastern Pende Panya-Gombe African mask. Coll.: David Norden |
Béla Hein . Trésors d'initiés aux enchères
Avant la Première Guerre mondiale, certains artistes d'Europe centrale émigrés à Paris furent parmi les premiers découvreurs de ce que l'on nommait «l'art nègre». Béla Hein était l'un d'entre eux. Il constitua sa collection entre 1910 (date de son arrivée dans la capitale française) et 1931 (année de son décès). Un ensemble de trente objets lui ayant appartenu et dont la majorité n'ont pas été présentés au public depuis 1935 seront dispersés par Me Fraysse le 6 juin à Drouot. On sait peu de choses de cet esprit discret si ce n'est qu'il ouvrit une galerie rue des Saints-Pères, vers 1923, consacrée à la fois à la haute époque et à l'art tribal, comme le note le marchand et expert bruxellois Bernard de Grunne dans la monographie * consacrée à l'homme et à ses ivoires lega. C'est d'ailleurs grâce à l'antiquaire Henri Pareyn, de Belgique lui aussi, que Béla Hein put acquérir l'une des plus belles collections de la première moitié du XXe siècle. Parmi les trois pièces lega réunies ici, le masque lukungu à la belle patine rougeâtre tient la vedette. «Ces masques sont rarissimes puisque l'on n'en connaît qu'une dizaine au monde, souligne Christine Valluet, expert de la vente pour les arts d'Afrique. Celui-ci, qui est d'une beauté et d'une finesse d'exécution tout à fait particulières, était réservé aux grands initiés, grade suprême de la communauté Bwami.» Dans sa quête de la sagesse, cette société avait instauré une structure hiérarchique selon laquelle chacun, homme ou femme, avait à gravir des «échelons», accompagné par différents types de sculptures. On verra d'ailleurs d'autres symboles de cette ethnie issus de la collection Studer-Koch le 6 juin chez Sotheby's. Mais quittons les Lega pour les Fang avec la sortie d'un éventail d'apparat en ivoire et cuir figurant un couple ancestral, rarissime lui aussi : aucun exemplaire semblable n'est parvenu jusqu'à nous, attestant ainsi de son ancienneté. «Les éventails Fang répertoriés aujourd'hui, même les plus sophistiqués, ont une poignée en bois et non en ivoire.» A aucun moment les objets réunis par Hein ne laissent indifférent. Qu'il s'agisse d'une amulette en ivoire de cachalot hungana, symbole de fécondité, créée par cette petite ethnie aux desseins pacifiques ; de ce pendentif maori en néphrite qui, malgré l'usure du temps et des caresses, a gardé un air féroce ; de ce singe kongo acquis à Tristan Tzara, dont le miroir aujourd'hui disparu cachait les matières magiques du sorcier ; ou encore de cette petite sculpture anthropomorphe nazca de l'ancienne collection André Breton. «C'est lui qui fut le premier à associer arts africain et précolombien», précise Jacques Blazy, expert pour les arts d'Amérique. D'autres oeuvres proviennent aussi d'Eluard et d'Aragon. Déjà, à l'époque, chacun avait sa manière de chérir les objets. Le pape du surréalisme les exposait partout, sur les meubles et sur les murs du 42, rue Fontaine, tandis que Béla Hein les gardait loin des regards dans des écrins capitonnés. Comment ne pas être charmé par le soin avec lequel il recomposa dans un même coffret de petits ornements de collier du Pérou en coquillages ou en nacre. Fragiles et chatoyants. Pauline Simons lire aussi Enchères : vif succès et Records des ventes pour les arts primitifs à Paris |
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