groupe de discussion sur l'Art Africain
Par amour pour l'Art Africain.
5.904.176 euros. Le fameux masque
''Ngil'' du Gabon de la
collection Pierre et Claude Vérité. (AP)
Ancienne
Collection
Robert Lebel
et à divers amateurs en Décembre 2006
C'est en se promenant sur
la Troisième Avenue, à New York, dans les années 1940, que Max Ernst
tomba sur la boutique de Julius Carlebach plus tard qualifiée par Claude
Levi-Strauss de "caverne d'Ali Baba". Ernst eut la surprise d'y
découvrir de superbes masques eskimo, en provenance de la Heye Foundation,
qui lui rappelèrent ceux qu'il avait admirés à la Galerie Charles
Ratton, à Paris, en 1936, dans l'Exposition Surréaliste d'objets.
Dès le lendemain de sa découverte, il revient accompagné de ses amis
André Breton, Claude Levi-Strauss, Matta, Enrico Donati, Georges Duthuit,
Isabelle Waldberg et Robert Lebel. Emerveillés, ils décidèrent de faire
l'acquisition d'un très important groupe de masques. C'est ainsi que
l'art eskimo fit son entrée dans de prestigieuses collections de la
mouvance surréaliste.
La présente vacation est consacrée aux masques eskimo, pueblo et
kwakiutl de la collection Robert Lebel, le biographe et ami de Marcel
Duchamp, romancier, essayiste et expert en art ancien (1901 - 1986). La
plupart de ces masques ont figuré dans de célèbres expositions : Le
Masque, Musée Guimet, Paris, 1959/ 60 ; Primitivism in 20th
Century Art, Museum of Modern Art, New York, 1984 ; André Breton,
La beauté convulsive, Musée National d’Art Moderne, Centre
Pompidou, Paris, 1991.